On parle de cohabitation en relation avec un changement de mode de vie qui caractérise l’époque actuelle. Pour mieux comprendre ce qu’est le cohabitat, il faut réfléchir au fait que ces personnes sont désireuses d’améliorer leurs relations personnelles, cherchant à poursuivre un mode de vie basé sur moins de compétition. Les jeunes aussi, souvent conscients des situations précaires dans lesquelles ils vivent, sont poussés à vivre une existence différente de ce qui est, à toutes fins utiles, une éthique consumériste. Cette caractérisation nous a déjà permis d’esquisser quelques aspects importants du cohabitat. Mais regardons de plus près ce qu’il en est.
Nous parlons plus précisément de « cohousing social », en définissant le terme par la traduction française de « cohousing in solidarity ». En effet, le projet de cohousing peut être comparé à une sorte de copropriété composée d’un groupe de voisins qui partagent les mêmes objectifs. Ces personnes ont leur propre logement individuel, mais elles partagent aussi des espaces, du temps, des services et des valeurs.
Sur le plan pratique, le cohabitat est organisé sur la base de logements privés qui disposent de tous les services nécessaires à la vie quotidienne. À ces pièces s’ajoutent des espaces communs extérieurs et intérieurs. Ceux-ci peuvent être très différents, y compris des salles pour manger tous ensemble ou pour réaliser des ateliers de bricolage. Il peut y avoir :
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Le cohabitat prend la forme d’un projet de participation sociale. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si celui-ci est défini comme un projet participatif, car les habitants qui vont vivre dans ces espaces interviennent directement dans la planification et peuvent choisir comment partager les services et comment les gérer. D’un point de vue pratique, les cohabitations favorisent l’agrégation et la cohabitation. Ils sont basés sur la gestion directe et l’entretien des espaces communs. Ils ne sont pas régis par des principes idéologiques, religieux ou sociaux.
Du reste, il n’y a pas de contraintes spécifiques concernant la décision éventuelle de quitter la communauté et il existe un principe d’égalité dans la prise de décision, car les rôles de gestion et de responsabilité sont définis et partagés de manière égale. Il n’y a néanmoins pas de hiérarchie, car les décisions sont prises ensemble et de manière partagée. On a la possibilité de bénéficier de services à haute valeur ajoutée et, en général, le cohabitat offre un environnement sûr, même pour les personnes les plus fragiles, comme les enfants et les personnes âgées.
Comme nous l’avons déjà précisé, il s’agit d’habitations privées, avec des services et des espaces partagés qui permettent un équilibre profond entre le respect de la vie privée et la possibilité d’une vie sociale et communautaire. En tout cas, il ne faut pas penser que c’est à travers le développement des espaces partagés que les cohabitants doivent changer leurs rythmes personnels et de vie.
Ils ont simplement une opportunité supplémentaire, car ils peuvent accéder à davantage de services dédiés à leurs besoins. Du reste, le cohousing semble particulièrement important, car ses règles particulières et la structuration des espaces sur laquelle il repose peuvent favoriser l’amitié et les relations de voisinage. Cela peut également être considéré du point de vue de l’architecture et du design, qui sont conçus et créés spécifiquement pour renforcer le sentiment d’appartenance à une véritable communauté.
Enfin, il faut tenir compte d’un aspect particulier, à savoir la possibilité de réaliser des économies financières. Le partage des biens et des services permet d’économiser sur le coût de la vie, de réduire les déchets, de ne pas avoir à recourir à des services externes payants et de pouvoir acheter collectivement les biens les plus courants. On peut donc dire que le cohabitat a également un objectif de durabilité.
